Vikram
Fonction : acteur |
De son vrai nom : John Kennedy Vinod Raj |
Né le : 17 avril 1966 (58 ans) |
à : Madras (Tamil Nadu) |
Nationalité : indienne |
Famille : marié au docteur Shailaja Balakrishnan, père de 2 enfants, Akshitha et Dhruv |
La carrière de Vikram commence comme celle de tant d’autres apprentis acteurs.
Après des études (MBA) effectuées au renommé Loyola College, il part tenter sa chance dans les usines à rêves de Madras. Sans aucun lien ni contact dans l’industrie, il débute comme tout le monde par de la figuration. Il traîne sur les plateaux, observe, apprend sur le tas et se voit progressivement offrir des rôles un peu plus gratifiants. Ces longues années de galère lui forgent le caractère et affûtent son charisme.
Il fait ses débuts dans le film Thantu Vitten Ennai. A force de travail et de patience, il obtient des seconds rôles dans quelques films marquants et des premiers rôles dans des séries B, dans les principales langues du sud de l’Inde (tamoul, telugu). Grand admirateur du cinéma Malayalam il y tente aussi sa chance et joue les seconds couteaux, parfois dans des gros films commerciaux. C’est ainsi qu’il côtoie notamment la superstar du cinéma malayalam Mammooty et la légende du cinéma telugu, Nageshwara Rao Akkineni (‘ANR’).
Peu à peu, le public le remarque dans quelques films comme Ullasam, la première production en tamoul de la société d’Amitabh Bachchan ABCL, ou encore le film du célèbre directeur de la photographie PC Sriram, Meera. Mais après plus de 10 ans dans le métier, il est toujours aussi loin de ses rêves. Si son visage est connu de quelques professionnels, le grand public en général l’ignore.
Pourtant la chance se décide enfin à lui sourire. Le jeune réalisateur Bala lui confie le rôle titre de son premier film, Sethu. Ce petit film indépendant, tourné avec un budget ridicule, traîne deux années durant dans les tiroirs. Quand il voit le jour en 1999 il est acclamé par la critique et remporte un vrai succès public. La prestation de Vikram impressionne unanimement : dans ce rôle de voyou désespéré et martyrisé par la vie, il est plus vrai que nature. On dit qu’il ne jouait pas… après tant de galères il était dans le même état que son personnage. Il passe tout près du National Award du meilleur acteur et sa performance marque tellement le public qu’il est toujours actuellement surnommé Chiyaan, comme son personnage dans le film.
Du jour au lendemain les demandes affluent, il devient l’un des acteurs les plus courus.
Grand amateur du cinéma Malayalam, il privilégie un cinéma de qualité avec des rôles consistants où il se remet systématiquement en question. Il enchaîne justement avec le remake d’un film d’auteur malayalam, Kasi, où il interprète un musicien aveugle avec un réalisme saisissant. Sa performance impressionne et le confirme en tant qu’acteur de composition.
Mais dans une industrie dominée par le star system, on ne fait pas long feu en tant qu’acteur de films d’auteur.
En 2001 il tourne dans le premier film du jeune réalisateur Dharani, le film d’action Dhill. Ce film masala moderne et efficace qui connaît un franc succès lui donne une nouvelle image de héros d’action charismatique, qu’il exploitera par la suite. La même équipe remet le couvert pour Dhool deux ans plus tard, qui reprend les mêmes ingrédients en améliorant la formule. Ce divertissement new age donne un sérieux coup de jeune au genre massala et rencontre un succès énorme dans tout l’Etat. Il affirme dans le même temps la viabilité de Vikram en tant que tête d’affiche, capable de porter sur ses épaules un film à gros budget, et amène à l’acteur un grand nombre de fans.
En 2002 il joue dans Gemini, film commercial assez réussi du réalisateur Saran, qu’il tourne pour la maison de production AVM, l’une des plus prestigieuses au sud. Dans ce film il donne sa chance à l’acteur malayalam Kalabavan Mani, qui y joue le grand méchant. C’est une marque de gratitude envers celui qui interprétait le rôle d’aveugle qui l’a lancé, dont il s’est beaucoup inspiré pour Kasi. Plus tard c’est avec le film Saamy, gros succès estival, qu’il confirme encore ce statut : sa performance fait plus que sauver un film somme toute assez moyen, elle en fait un des plus gros succès cette année-là.
Ses succès populaires successifs le font progressivement passer au statut de star bankable. Ses films font des premières semaines fracassantes, Vikram devient synonyme de succès. Rares sont les échecs complets. Au pire ils font une carrière moyenne mais rentrent généralement dans leurs frais : L’acteur retrouve sans succès l’équipe de Saamy pour le film Arul, et la romance Kadhal Sadugudu connaît une carrière juste honorable.
Tout cela lui apporte une plus grande liberté de choix dans ses films. Il peut se consacrer plus facilement à des films différents et en profite pour renvoyer l’ascenseur à celui qui l’a révélé.
En 2003 il joue dans le troisième film de Bala, Pithamagan, qui lui offre ce qui restera probablement comme son meilleur rôle. Avec son personnage d’autiste hyper violent il remporte enfin la plus haute récompense existant en Inde pour un acteur : le National Award. Il rentre dans un club très fermé : seuls deux autres acteurs tamouls ont eu cet honneur en 50 ans d’existence du prix (MGR et Kamal Hassan).
Dès lors on peut dire qu’il est pour de bon dans la cour des grands.
Le réalisateur Shankar, l’un des plus puissants de l’industrie tamoule, lui confie le rôle principal de son nouveau film à gros budget, Anniyan. Il y interprète 3 personnages différents, offrant un aperçu de son grand talent. Le film est un rouleau compresseur au box-office, doublé en telugu et exploité dans les quatre Etats du sud. Il sort également au Nord l’année suivante, sous le titre Aparichit, où il connaît un succès d’estime. Son interprétation digne d’un caméléon lui a valu son deuxième Filmfare Award du meilleur acteur tamoul de l’année.
Une fois arrivé au sommet, on ne peut que redescendre. Anniyan est un film au-dessus du lot, qui donne de lui l’image d’un super-héros, difficile à maintenir et réductrice par rapport à son potentiel.
Il revient aux dures réalités dès son film suivant, Majaa, qui déçoit : c’est son premier véritable échec depuis des années. Ce remake d’un film malayalam avec Mammooty, sans être plus mauvais qu’un autre, est mal accepté par le public et l’amène à se remettre en question. Il envisage d’embrayer sur un film d’auteur, allant jusqu’à acheter les droits du film malayalam Chandupottu, mais le sujet délicat (les travestis) effraie les producteurs.
Il fait alors appel au réalisateur Linguswamy, apprécié pour ses bons films d’action (Run, Sanda Kozhi) et tout deux s’attellent au film d’action Bheema. Le projet s’embourbe dans des problèmes financiers qui retardent considérablement sa sortie, si bien qu’il ne voit le jour que début 2008. L’acteur enchaîne avec le film Kandasaamy sous la direction du réalisateur Susi Ganeshan, connu pour ses films semi-commerciaux.
Contrairement à beaucoup de stars actuelles qui sont des privilégiés issus de familles, voire de dynasties du cinéma tamoul, Vikram s’est fait tout seul à force de travail et de patience, ce qui lui assure une réelle crédibilité auprès du public.
Il fait désormais partie des acteurs de premier plan du cinéma tamoul. Sa popularité s’étend au-delà des frontières de l’Etat du Tamil Nadu. Ses films sont doublés pour être projetés dans les états d’Andhra Pradesh et du Kerala.
S’il est aujourd’hui si populaire au sud de l’Inde, c’est aussi parce qu’il est un authentique acteur, qui dans la lignée de Kamal Hassan, ne se cantonne pas à un type de rôle. Il continue d’expérimenter autant que possible, en alternant films commerciaux masala où son charisme fait merveille et films semi-commerciaux plus exigeants où il donne la pleine mesure de son talent.
Il n’en fallait pas plus pour que Bollywood, toujours en mal de talents, cherche à s’attacher ses services. Pendant des années, il a résisté aux sirènes de Bombay…
En 2010, Raavan (version hindi) est son premier film dans la langue de l’industrie du nord de l’Inde ; le long-métrage est cependant l’oeuvre du cinéaste tamoul Mani Ratnam, et comprend à son générique plusieurs personnalités du cinéma du sud (Aishwarya Rai, qui est certes une star au nord depuis longtemps, AR Rahman, Santosh Sivan…). Raavanan, la version tamoule, est sortie simultanément.
Puis on le retrouve notamment dans Deiva Thirumagal.
2023 - Ponniyin Selvan - part 2 de Mani Ratnam, avec Karthi, Aishwarya Rai Bachchan. Musique de A.R. Rahman
2022 - Ponniyin Selvan - part 1 de Mani Ratnam, avec Karthi, Aishwarya Rai Bachchan. Musique de A.R. Rahman
2022 - Cobra de R. Ajay Gnanamuthu avec Irfan Pathan, Srinidhi Shetty. Musique de A.R. Rahman
2022 - Mahaan de Karthik Subbaraj avec Simran, Dhruv Vikram
2019 - Kadaram Kondan de Rajesh M. Selva avec Akshara Haasan, Abi Hassan
2018 - Saamy 2 de Hari avec Keerthy Suresh, Aishwarya Rajesh
2018 - Sketch de Vijay Chandar avec Tamannaah Bhatia, Sriman
2016 - Iru Mugan de Anand Shankar avec Nasser, Bala, Riythvika
2015 - 10 Endrathukulla - Je compte jusqu’à 10 de Vijay Milton avec Samantha Prabhu, Pasupathy
2015 - i de Shankar avec Amy Jackson, Suresh Gopi - Musique de A.R. Rahman
2013 - David (version hindie) de Bejoy Nambiar avec Neil Nitin Mukesh, Vinay Virmani, Isha Sharvani, Lara Dutta
2013 - David (version tamoule) de Bejoy Nambiar avec Jeeva, Isha Sharvani, Lara Dutta
2012 - Thaandavam - Vendetta de A.L. Vijay avec Jagapathi Babu, Anushka Shetty - Musique de G.V. Prakash Kumar
2011 - Rajapattai de Susindran avec Deeksha Seth
2011 - Deiva Thirumagal de A.L. Vijay avec Anushka Shetty
2010 - Raavanan de Mani Ratnam, avec Aishwarya Rai et Prithviraj
2010 - Raavan de Mani Ratnam avec Aishwarya Rai, Abhishek Bachchan, Govinda et Nikhil Dwivedi
2009 - Kandasaamy de Susi Ganeshan avec Prabhu, Shriya. Musique de Devi Sri Prasad
2008 - Bheema de Linguswamy avec Trisha. Musique de Harris Jayaraj
2005 - Majaa de Shaffi avec Vadivelu, Asin. Musique de Vidyasagar
2005 - Anniyan de Shankar avec Sada, Prakash Raj. Musique de Harris Jayaraj
2004 - Arul de Hari avec Jyotika. Musique de Harris Jayaraj
2003 - Saamy de Hari avec Trisha. Musique de Harris Jayaraj
2003 - Dhool de Dharani avec Jyotika, Reema Sen, Vivek. Musique de Vidyasagar
2003 - Pithamagan de Bala avec Surya, Laila, Simran. Musique de Illayaraja
2002 - Gemini de Saran avec Kiran. Musique de Bharadwaj
2002 - Samurai de Balaji Shaktivel avec Jayaseel, Nasser. Musique de Harris Jayaraj
2001 - Dhill de Dharani avec Laila. Musique de Vidyasagar
2001 - Kasi de Vinayan avec Partiban. Musique de Illayaraja
1999 - Sethu de Bala avec Abitha, Sivakumar. Musique de Illayaraja
1997 - Ullasam de JD Jerry avec Ajith, Maheshvari. Musique de Karthik Raja
1996 - Indra Prastham (malayalam) de KK Haridas avec Mammooty, Simran
1993 - Dhruvam (malayalam) de Joshi avec Mammooty, Suresh Gopi. Musique de SP Venkatesh
1992 - Meera de PC Sriram avec Aishwarya. Musique de Illayaraja
1991 - Thanthu Vitten Ennai de C.V. Sridhar, avec Rohini. Musique de Illayaraja
1990 - En Kadhal Kanmani de T.J Joy avec Rekha Nambiar. Musique de L. Vaidyanathan