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3 (Three)

Traduction : Les trois étapes de l'amour

LangueTamoul
GenreDrame
Dir. PhotoVelraj
ActeursDhanush, Shruti Hassan, Prabhu, Sivakarthikeyan, Sunder Ramu
Dir. MusicalAnirudh Ravichander
ParoliersDhanush, Aishwarya Dhanush
ChanteursMohit Chauhan, Ajeesh, Anirudh Ravichander, Dhanush, Shruti Hassan, Nadisha Thomas, Maalavika Manoj, Vijay Yesudas, Swetha Mohan, Navin Iyer, Mandolin Seenu, Sathya Prakash, Harish Swaminathan
ProducteurKasthuri Raja
Durée148 mn

Bande originale

Idhazhin Oram – The Innocence of Love
Kannazhaga – The Kiss of Love
Come On Girls – The Celebration of Love
Nee Paartha Vizhigal – The Touch of Love
A Life Full of Love – Theme Music
Why This Kolaveri Di
The Rhythm of Love – Theme Music
Po Nee Po – The Pain of Love
Theme of 3
Po Nee Po Remix – The Scream of Love

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Fiche IMDB
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La critique de Fantastikindia

Par Didi - le 1er novembre 2013

Note :
(6.5/10)

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À moins d’avoir vécu retiré du monde durant la fin de l’année 2011, vous n’avez sans doute pas échappé au phénomène "Why this kolaveri Di". Voici à présent la chronique du film dont cette chanson est tirée…

Alors qu’il est adolescent, Ram (Dhanush) rencontre Janani (Shrutti Haasan) un jour de pluie battante. Il aide la jeune fille à réparer sa chaîne de vélo et en tombe éperdument amoureux. Pour les beaux yeux de sa belle ou plutôt pour se rapprocher d’elle, il va jusqu’à suivre des cours du soir bien qu’il soit un piètre étudiant. Finalement, les efforts de Ram sont récompensés : Janani l’aime en retour, mais cet amour naissant doit rester secret à cause de la sévérité des parents de la demoiselle. Ceux-ci, issus de la classe moyenne plutôt modeste, ont d’autres projets, entre autres celui de partir aux États-Unis pour offrir de meilleures opportunités à leur fille, pensent-ils. Pour cela, la mère de Janani fait la queue devant le consulat des États-Unis afin d’obtenir le fameux sésame : le visa. Ram, quant à lui, fait plutôt partie d’une famille aisée et aimante qui lui laisse plus de liberté de choix. Quand, après quelques années, la famille de Janani réussit à obtenir enfin le visa tant convoité, la jeune femme n’hésite pas à brûler son passeport pour ne pas être séparée de son amoureux, s’attirant ainsi la colère des siens. Ram et Janani finissent par se marier grâce à l’aide financière des parents du jeune homme qui les installent dans un coquet appartement. Alors qu’il pourraient être heureux — Ram a réussi à rabibocher ses beaux-parents et son épouse —, une maladie insidieuse vient contrarier le bonheur du jeune couple…

3 (three) est le premier film de Aishwarya Dhanush, fille de Superstar Rajinikanth, et épouse à la ville de son acteur de mari qu’elle dirige aux côté de Shrutti Haasan, autre enfant de la balle que l’on ne présente plus.

La première partie du métrage est assez classique puisque l’on a affaire à une romance plutôt réaliste, dans le style tamoul, qui a des accents de Kaadhal ou de Alaupayuthey, surtout pour l’épisode où les jeunes gens se marient avec leurs amis comme seuls témoins. L’histoire d’amour brisée par l’irruption de la maladie n’est pas sans rappeler non plus le très classique et non moins célèbre Love story.

La narration se fait sur un flash-back, figure narrative filmique plus que prisée de la cinématographie indienne quelle que soit la région. Le film commence donc par le drame de la mort de Ram — il n’y a pas de doute, nous sommes bien dans un film tamoul pour asséner d’emblée ce coup au spectateur — et nous suivons ensuite les souvenirs de Janani en tentant, comme elle, de comprendre les raisons du décès d’un jeune homme dans la fleur de l’âge. Malgré un petit air de déjà vu, cette première partie est très plaisante grâce aux acteurs principaux qui rendent leur personnage très attachant : Dhanush et Shrutti bien sûr, mes aussi les seconds rôles : Prabhu (le père de Ram) et Sivakarthikeyan et Sunder Ramu (respectivement Kumaran et Senthil, les amis de Ram).

La deuxième partie du film est menée comme un thriller pour narrer la descente aux enfers de Ram en prise avec la maladie. Le propos de la réalisatrice devient alors très didactique pour délivrer le message suivant : la bipolarité se soigne, parlez-en à votre médecin et à votre entourage. Cette partie n’est pas exempte de quelques défauts, je pense notamment à une bagarre qui semble tout droit tirée d’un massala d’action bourrin et qui nuit au réalisme. Si Dhanush reste impeccable dans ce rôle de bipolaire torturé entre la maladie et l’incapacité de l’avouer à sa femme, Shrutti Haasan, dans un registre beaucoup moins subtile, devient donc moins crédible.

La musique, composée par Anirudh Ravichander, cousin à la ville de Aishwarya Dhanush — décidément tout reste en famille dans ce film ! — a fait beaucoup de buzz bien avant sa sortie puisqu’elle contient la chanson « Why This Kolaveri Di », écrite et interprétée par Dhanush en personne, laquelle avait donné lieu à un phénomène médiatique, cumulant les records de visionnages sur youtube, ce qui avait contribué à donner une projection très importante à son interprète et au film, exploité en tamoul, télougou et hindi. Les paroles farfelues en taminglish de « Why This Kolaveri Di » prennent tout leur sens lors du visionnage du film tant cette séquence chantée est bien insérée dans métrage. Néanmoins, son buzz médiatique a un peu fait de l’ombre aux autres chansons, en particulier aux ballades romantiques, « Kannazhaga » et « Idhazhin Oram » — « Le baiser de l’amour » et « L’innocence de l’amour » — qui sont très belles.

Lors de la promotion du film, la réalisatrice s’est expliquée sur le titre énigmatique qu’elle avait choisi pour son œuvre : 3 fait référence selon elle aux trois étapes de l’amour (la naissance, la croissance et la plénitude). On voit qu’il est beaucoup question d’amour et c’est un peu le défaut du film qui hésite entre romance, thriller et délivrance d’un message. C’est pourquoi, 3 (three), sorti sur les écrans indiens en mars 2012, a connu un succès public et critique mitigé.

Par son message et sa facture, 3 (three) se veut un film résolument moderne qui mérite le détour. À voir néanmoins si vous n’êtes pas en période de déprime…

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