Diwali
Publié mardi 13 novembre 2012
Dernière modification vendredi 5 novembre 2010
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◀ | Pongal |
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Diwali, la fête des lumières, célèbre le nouvel an hindou, le jour de la pleine ou nouvelle lune de novembre. C’est une fête très populaire en Inde où l’on nettoie sa maison de fond en comble, on revêt des vêtements neufs, on s’offre des sucreries et des cadeaux, on allume partout de petites lumières, on fait exploser des pétards dans la rue et des feux d’artifice dans la nuit.
Diwali (forme contractée) est aussi transcrit D ?pavãli ou Deepavali. Ce mot signifie, en sanskrit, "une rangée de lampes".
En Inde du nord, Diwali célèbre le retour de Rama dans son royaume d’Ayodhya après la défaite de Ravana : le jour tombant, les gens dont il croisa le chemin allumèrent des lampes pour illuminer son chemin et le saluer comme roi. Une autre légende fait de Diwali la commémoration de la mort de Narakasura, un mauvais démon tué par Krishna.
Au Gujrate, le festival honore Lakhshmî, la déesse de la richesse, de la multiplicité, de la fortune, de la beauté et de l’élégance.
Et au Bengale, Diwali est associé à la déesse Kali.
Diwali est donc une célébration symbolisant la destruction des forces du mal.
La fête annonce aussi l’approche de l’hiver et le début de la saison d’ensemencement.
Diwali est également l’occasion pour certains de montrer leur statut social et leur richesse, en achetant les pétards les plus puissants, et donc les plus bruyants.
L’Inde aime tellement son festival des lumières qu’elle le fait durer cinq jours. Deux jours de préparatifs durant lesquels on s’active dans les chaumières : nettoyage des maisons à grandes eaux, chaux, peintures et décorations. Dans les rues aussi, c’est l’effervescence. Les courses vont bon train : fruits et sucreries à offrir à Lakhshmî, gâteaux pour la famille et les voisins, ingrédients qui serviront à préparer les mets les plus fins.
Enfin, le grand soir, au coucher du soleil, les femmes sortent des maisons, les bras chargés de plateaux de chandelles. Vêtues de leur plus beau sari et de leurs bijoux les plus lourds, elles vont déposer des milliers de petites lumières de-ci de-là. Bientôt, des centaines de bougies illuminent les façades, soulignent les balcons et les terrasses. Toute l’Inde s’éclaire et… détonne peu à peu : pétards mitraillettes, pétards fusées, tout est bon pour faire du bruit. Lumières, puis fumée, odeur de poudre brûlée, musique, les Indiens sont à la fête.
Après ce "son et lumière", est célébrée la cérémonie religieuse (la puja). Le brahmane (officiant) se presse de maison en maison pour mener la liturgie. Sur les autels trônent icônes et offrandes que le maître de cérémonie se charge de bénir. Puis viennent de nouvelles offrandes et les prières. Tous les grands dieux sont nommés, sans oublier Lakhshmî, puisque c’est d’elle que dépend l’année à venir. L’assistance est bénie : point rouge au milieu du front et ficelles en laine autour du poignet. Chacun peut alors souhaiter un Happy Diwali à ses voisins, et que la fête recommence !