Majaa
Traduction : Radieux
Langue | Tamoul |
Genre | Masala |
Dir. Photo | K. Balasubramaniam |
Acteurs | Vikram, Asin, Pasupathy, Vadivelu, Biju Menon |
Dir. Musical | Vidyasagar |
Paroliers | Bhuvanachandra, Vennelakanti |
Chanteurs | Sadhana Sargam, Udit Narayan, Shankar Mahadevan, Anuradha Sriram, Karthik, Madhu Balakrishnan, Harini, Manikka Vinayakam, Vijji, Savitha Reddy |
Producteur | Rockline Venkatesh |
Durée | 140 mn |
Quelques mois après la tornade Anniyan, Vikram revient sur les écrans avec Majaa, totalement différent de son précédent opus.
Majaa se veut un film familial, un masala tout ce qu’il y a de plus classique, mais c’est sans compter sur un scénario truculent…
Govindan (Mannivanan) et ses deux fils Aathi (Pasupathy) et Mathi (Vikram) décident d’arrêter leurs activités de petits truands pour vivre comme des hommes honnêtes… Louable intention, malheureusement leur camion tombe en panne sur le chemin de leur renouveau, près de la ferme de Chidambaran, brave paysan criblé de dettes envers le propriétaire terrien Kalingaryar, qui a envoyé sa fille Seetha Lakshmi pour récupérer l’argent…
Tous les ingrédients sont réunis pour divertir, et ça marche, avant tout grâce à l’évidente complicité du trio principal. Les réflexions de Govindan sur ses deux fils sont délicieuses, on en redemande, mais c’est le duo inédit Vikram/Pasupathy qui excelle, tant dans le registre comique que dans les scènes d’action. Majaa est truffé de dialogues cinglants entre les deux frères, de regards rieurs et de sourires charmeurs. Ils n’ont même plus besoin de parler, certaines scènes sont chargées d’intensité, comme cet anniversaire avec un plat de riz…
Oubliés les drames sociaux tels que Pithamagan ou même Anniyan en ce qui concerne Vikram. Finis les rôles de méchants pour Pasupathy comme dans Virumandi. Place à un savoureux mélange d’amour, d’humour et de bagarres. Tout est fait pour séduire le public rural à commencer par le lieu principal de l’action, un petit village, au demeurant magnifique, qui permet de filmer de superbes paysages, ainsi que des dappakuttus endiablés, tous concentrés dans la première partie, clairement festive, avant d’enchaîner sur un second chapitre plus émotif.
Asin a pour rôle d’amener un peu de féminité dans ce monde de brutes. Même avec un petit rôle, que certaines auraient pu transformer en « plante verte », elle sait s’imposer en douceur face à Vikram, prouvant ainsi tout son talent.
Le petit plus de Majaa, c’est bien la distance que le film prend avec son propos. Contrairement à ce que l’on voit dans beaucoup de masalas, le réalisateur Shafi ne se prend jamais au sérieux, donnant un ton léger à son film, même aux combats (celui par exemple où les deux frères se chargent de jumeaux particulièrement belliqueux).
Balasubramanian a fait de l’excellent travail en terme de photographie, le film est plein de couleurs, de lieux magnifiques, notamment pour les clips.
Malheureusement, le film a fait un flop au Tamil Nadu, les fans étant déçus du changement radical de registre de leur star. Pourtant, on sent que Vikram et ses compères prennent plaisir à jouer sans avoir à porter le poids du drame ou du suspens sur leurs épaules ; et nous aussi, on y prend le nôtre en les regardant. Par ailleurs, le film vaudrait presque la peine d’être vu pour sa seule collection impressionnante de dhotis/chemises à fleurs assorties. Avec elle, Vikram et Pasupathy deviennent deux vraies gravures de mode !
Si vous cherchez un film sérieux au message social, passez votre chemin. En revanche, si vous vous demandez quoi regarder de divertissant entre un Kaadhal et un Sethu, surtout n’hésitez pas !