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Murder

Traduction : Meurtre

Bande originale

Bheege Hont
Bheege Hont – Instrumental
Dil Ko Hazar Bar
Jaana Jaane Jaana
Kaho Na Kaho
Kaho Na Kaho – Instrumental
Zindagi Iss Tarah
Zindagi Iss Tarah (male)

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La critique de Fantastikindia

Par Jawadsoprano - le 10 mars 2008

Note :
(6/10)

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Sorti en 2004, Murder a défrayé la chronique pour de multiples raisons, la principale étant évidemment la polémique née autour des scènes dénudées de son actrice principale Mallika Sherawat (vue auparavant dans Kwashish). A une époque où le dévoilement de l’anatomie des actrices était encore tabou, le film fit l’objet de protestations très fortes pour être retiré des écrans. Par ailleurs, un an plus tôt un autre film, Jism, avait déjà choqué les puristes à cause de la générosité débordante de l’actrice Bipasha Basu qui nous y montrait l’étendue de ses talents physiques.
Vous ne serez pas surpris d’apprendre que ces deux films sont issus de la même maison de production, Visheh Films, appartenant aux frères Bhatt.

Si Murder a mis en avant l’actrice Mallika Sherawat pour des raisons visiblement autre que cinématographiques, il a fait également d’elle une star. Le film a récolté un succès totalement inattendu, et est devenu le plus rentable de 2004, rapportant 16 crores et raflant ainsi 4 fois la mise. Il fut le précurseur d’autres productions mélangeant érotisme soft et thriller.
Car Murder est avant un tout un thriller, dénomination un peu prétexte, mais qui suit tout de même les codes du genre. Remake avoué du film américain Unfaithful avec Harrison Ford et Diane Lane, il met en scène une jeune femme, Simran (Mallika), délaissée par son mari Sudhir (Ashmit Patel). Elle revoit un des ses anciens compagnons Sunny (Emraan Hashmi) et va vivre une liaison de quelques semaines avec lui. A noter que le film Unfaithful fut une belle source d’inspiration pour le cinéma hindi, puisque la semaine précédant la sortie de Murder, on pouvait voir sur les écrans indiens Hawas, reprenant la même trame scénaristique mais avec des qualités de production et un casting de seconde zone.

Disons-le d’emblée, Murder n’est pas du grand cinéma. Il s’agit d’un produit bien formaté bénéficiant d’une réalisation soignée malgré un budget minime. L’action se passe à Bangkok, ce qui nous donne l’occasion de voir quelques vues intéressantes de la métropole jusqu’alors peu fréquentée par les réalisateurs indiens. L’autre atout du film est sans nul doute la musique d’Anu Malik, qui met véritablement le film en orbite grâce à ses chansons tubesques. Il a réalisé un bon dosage, alternant des mélodies entraînantes et novatrices, et d’autres plus douces, plus classiques. La bande originale recèle des tubes comme Dilko Hazar ou Bheegi Hont Tere qui ont fait fureur en 2004. On mettra néanmoins un bémol à l’originalité des compositions : le méga-tube Kaho Na Kaho étant tiré de la chanson égyptienne d’Amr Diab ‘Tamally Ma’ak’ sortie en 2000. Cette version a été ensuite reprise par le chanteur pakistanais Amir Jamal. Anu Malik rend à César ce qu’il a volé auparavant, en lui faisant chanter la version de Murder.

On ne s’étalera pas sur les performances d’Emraan Hashmi, ni d’Ashmit Patel (qui s’en sortent bien), mais sur celle de Mallika Sherawat. Elle est crédible du début à la fin dans son rôle de jeune femme délaissée en manque d’affection. Elle excelle évidemment dans les scènes les plus sulfureuses. Mais au-delà de ça, force est de reconnaître qu’elle fait preuve d’un talent vraiment intéressant, et finalement bien supérieur à beaucoup de ses consoeurs tentatrices qui lui ont emboîté le pas. D’ailleurs son rôle dans Pyaar Ke Side Effects en 2006 a confirmé son potentiel artistique.
On retiendra aussi que Murder est le premier long métrage d’Anurag Basu, découvert par les frères Bhatt qui réalisa par la suite Gangster et Life… In A Metro.

Murder ne restera donc pas dans l’histoire pour son originalité artistique : une réalisation des plus académique et un scénario réduit au minimum syndical. Mais on pourra néanmoins apprécier de voir un petit film sympathique, pas dénué de qualités pour autant, et qui malgré sa simplicité, fut le fer de lance d’une vague de films aux concepts similaires, et souvent controversés.

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