Suicide de Jiah Khan
Publié mardi 4 juin 2013
Dernière modification mardi 3 mars 2015
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Bollywood, c’est beaucoup de paillettes, mais également de douloureuses larmes, qui peuvent parfois conduire à l’impensable. Jiah Khan, une jeune starlette désespérée, qui essayait de percer dans le milieu depuis 2007, a définitivement rendu les armes en se donnant la mort par pendaison.
Rien ne laissait présager cette tragique fin, rien, mis à part l’oubli et la traversée du désert, que Jiah Khan connaissait depuis maintenant 3 ans. Sa dernière apparition datait de 2010, avec un rôle assez mineur dans le très navrant Housefull.
Tout avait pourtant bien débuté pour l’actrice en 2007, lorsqu’elle a été choisie par Ram Gopal Varma, pour jouer face à Amitabh Bachchan, dans Nishabd. C’est un début de rêve pour Jiah, qui démarre sa carrière dans la version desi d’un classique comme Lolita, avec pour partenaire, le dieu vivant du cinéma indien ! Même si le film fait un four au box-office hindi, le sex-appeal ravageur de la jeune comédienne ne passe pas inaperçu.
Cependant, pour réussir à Bollywood, avoir du talent ou être sexy ne suffit pas lorsqu’on est une femme. Mieux vaut être une fille de (Kapoor, Bhatt, etc…), entretenir une relation avec une grande star (Katrina Kaif) ou avoir été une reine de beauté (Aishwarya Rai). Jiah Khan n’entrait malheureusement dans aucune de ses catégories (sa mère Rabiya Amin était une actrice de seconde zone), et ses choix ont été plutôt douteux. Avant de flinguer sa carrière avec Housefull, la belle avait choisi de jouer les potiches de luxe dans Ghajini. Même si l’opportunité de tenir l’affiche à côté d’un acteur comme Aamir Khan ne se loupe pas, le rôle proposé ne valait certainement pas la prise de risque.
Née le 20 février 1988, à Chelsea, Jiah Khan, de son vrai nom Nafisa Khan, n’avait que 25 ans. On a souvent tendance à résumer la vie d’une actrice à sa filmographie ou à sa plastique. Mais derrière le fantasme de la vie de star, il y a souvent des déceptions, humiliations, maltraitances, harcèlements et dépressions. Bollywood est un monde rêve pour ceux qui en connaissent les codes, mais pour le reste, c’est une dévoreuse de vies.
Des destins comme celui de Jiah Khan, Bollywood en a connu une flopée, mais au-delà de l’image sulfureuse, l’étiquette de bimbo et une filmographie réduite, on retiendra surtout un rêve évanoui et un joli sourire.